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Un tour du monde
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16 septembre 2008

Lost in translation

Chère famille, chers amis,

Peut-être vous rappelez vous le film « Lost in translation » (littéralement, perdu dans les traductions) de la charmante Sophia Coppola. Dans ce film, Bob, le héros, est incapable de s’intégrer dans l’univers de Tokyo ou il vient de débarquer. Il est incapable de dormir à cause du décalage horaire et puis il ne comprend rien a son entourage, à cause des idéogrammes qui lui sont totalement étrangers. Enfin, plus que tous ces détails, il est paumé. Dans sa vie, dans sa tête.

Ma première semaine chinoise a vraiment ressemblé à ce film. Le décalage a joue, c’est certain. J’ai été incapable de dormir dans cet avion. Pourtant, pour une fois, je n’étais pas coincé à côté d’une vieille ou d’un gamin criard. J’étais seul dans ma rangée. Incroyable ! J’aurais même pu m’allonger. Finalement, entre l’excitation et le doute, j’ai regardé tous les films à l’affiche. Une fois arrivé, parce que j’avais pris la grande décision de ne pas prendre de guide (pour gagner, bêtement, du poids dans mes bagages), j’ai galéré, un peu. Surtout que, surprise, les Chinois de Shanghai sont loin de parler l’anglais, même comme un espagnol…Après beaucoup de gestes et de marche, j’ai fini par trouver l’auberge de jeunesse ou j’avais pris une réservation.

Refuge. J’ai dormi quelques heures avant d’envoyer un courriel a ma famille (qui n’est manifestement pas arrive, les transferts sur Yahoo étant manifestement contrôlés (Bah oui, une dictature surveille aussi les petits touristes). Ensuite, j’ai pu contacter Tristan, un contact du fameux site couchsurfing. Le lendemain, j’ai pu le retrouver et déposer mes bagages dans son appartement-Eden.

(Xujiahui_grand_gateway_shanghaicrédit photo : ce n'est même pas une de mes photos, parce que j'ai perdu ce µµµ de câble voilà des mois... Alors merci Galiléo)

Shanghai est une immense ville, futuriste, indomptable. Elle est la plus grande ville de Chine et la plus peuplée avec trois mille habitants par kilomètre carré. Son nom signifie "sur la mer", ce qui s'explique par l'importance de l'eau dans l'essor économique de la ville qui se compose de deux quartiers, Puxi et Pudong, situés respectivement à l'Ouest et à l'Est de la rivière qui traverse Shanghai, la Huang Pu. En ce qui me concerne, j’ai largement préféré Pudong qui m’apparaît comme un décor de cinéma. Tiens, j’ai eu l’impression d’évoluer dans le dernier Batman et je m’attendais à croiser la batmobile à chaques coins de rues. Les hauts immeubles fleurissent sur Pudong. Mon préféré est celui qui abrite le Centre Mondial des Finances de Shanghai. Du haut de ses 492 mètres, la tour domine la ville. La hauteur est d’ailleurs mise en scène par l’architecte Kohn Pedersen. Les hologrammes dans l’ascenseur accroissent la sensation de vitesse et je défie quiconque de ne pas avoir un frisson. D’autant qu’a l’arrivée, des carreaux en verre permettent de percevoir le vide. Vertige !

A part cette aventure, Shanghai restera pour moi la ville ou je me perds. Je n’ai pas arrête, même avec deux plans et de meilleures chaussures. Heureusement, a chaque fois, le taxi a été une solution commode pour retrouver mon chemin, toujours en bataillant avec la langue. Grâce à Tristan, j’ai découvert les bienfaits des massages, du dos, et surtout, des pieds. Là encore, le personnel ne parlait pas un mot d’anglais (pas même le basic « hello-good bye »). Seulement, dans ce cas, le langage du corps suffisait (je précise immédiatement, pour les esprits vagabonds, qu’il s’agissait uniquement de massages, sans aucun sous-entendu). La révélation d’une telle descente des muscles fut tellement appréciable que je suis revenu quatre fois.

Le train entre Shanghai et Hong Kong fut un retour dans mon élément. Ce parcours de vingt-quatre heures fut un vrai régal. Dans mon compartiment-couchette, j’ai pu dîner d’une soupe (avec des morceaux de viandes de bœuf et de légumes, comme je l’aime), lire et enfin ne rien faire. Un charmant vieux sage partageait la cabine et nous avons même pu parler un peu, du temps qui passe.

Hong Kong (qui signifie Port aux Parfums en mandarin) m’est  immédiatement apparu comme plus accueillante. Ancienne colonie britannique, la ville possède tous les avantages d’une ville européenne avec le charme de l’exotisme en plus. Malheureusement, le charme s’est rompu en arrivant dans ma pension. Une chambre bien crade et une douche bricolée avec un robinet au-dessus des toilettes. Vous avez vu La famille Adams ? A cote de  ce taudis sans nom, cette villa était un paradis. De quoi perdre le sourire mais peu de temps. J’ai trouve une autre chambre, a visage humain. Du coup, j’ai pu à nouveau me considérer comme un citoyen du monde. J’ai trouve  trois fabuleux temples sur mon chemin. Le plus touchant aura été le temple Hung Dhing, situé sur la rue de la reine. Petit et sombre, ce lieu offre un silence merveilleux ou tout le tumulte de la ville s’efface, spontanément. Encens. Séreinité. Paix, retrouvée.

Il ne me reste qu’à  trouver Charlotte, comme ce cher Bill Muray, dans le film précédemment énoncé. Si elle ressemble à Scarlette Johansson, je promets de parler en vers shakespeariens.
J’espère que ce courriel vous trouve tous en excellente forme et que le GPS de vos vies respectives est bien réglé. A bientôt

Sébastien 

PS(tous): accents ok !
PS (Aude et Sylvain) : congratulations !
PS (Olivier): Toujours prêt pour ce voyage aux USA ?
PS (Enzo et Sandra) : merci pour ce symapthique sms. Bon courage pour les derniers jours d'attente.
PS (Claire) : Bon courage pour ton nouveau départ dans la vie.

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