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Un tour du monde

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Un tour du monde
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14 décembre 2008

Across the universe ou suivez les étoiles

Chère famille, chers amis, chers collègues,


Across the universe est une des chansons des Beatles. John Lennon y décrit sa communion avec les mots et leur pouvoir de diffusion, à travers l’univers. Pour rendre hommage au chanteur, la très sérieuse NASA a d’ailleurs diffusé la chanson en direction de l’étoile polaire, la plus brillante de la constellation de la Petite Ourse, située à 431 années-lumière de la Terre, en février dernier. Plus je me rapproche du Vieux continent plus j’écoute cette chanson et plus j’ai envie  de vous transmettre mes mots, mes pensées.
D’autre part, au sens littéral, cette chanson peut être associée à mon ultime étape parce qu’en traversant les États-Unis d’Amérique, j’ai eu le sentiment de traverser l’univers. Non, je ne suis pas séduis par les sirènes de l’impérialisme américain ! De San Francisco à Chicago, la variété des paysages est immense et donne l’impression de traverser plusieurs pays, plusieurs continents voire plusieurs planètes. En effet, comme en Australie auparavant, quelques panoramas furent lunaires. Petitesse de l’être humain.
Par ailleurs, à chaque étape de mon périple américain, j’ai retrouvé un fort usage de l’étoile comme symbole. Évidemment, me direz-vous, le drapeau national en est plein (tiens, d’ailleurs, mains sur le buzzer, combien d’étoiles sur la « bannière étoilée »?) ! Pertinente remarque, chaque étoile représente un État américain et donc une part de l’histoire du pays. A l’origine, le drapeau ne comptait que treize étoiles. Lors de l’assassinat de Lincoln (14 avril 1865), le drapeau compte vingt trois états en plus. Les villes reprennent souvent cette symbolique. Ainsi, le drapeau de Chicago compte trois étoiles entre deux bandes rouges. Chacune d’elles rappellent un événement primordial pour la cité, comme le grand feu de 1871, un coup vache (ohoh). Plus surprenant, le drapeau de Washington DC est la copie conforme du sus-cité, sauf que les bandes précédent les étoiles.
Au delà de la vexillologie, les « stars » sont omniprésentes dans le paysage visuel américain. Bien sûr, sur Hollywood boulevard, les grands noms crépitent sous les flashs des touristes éberlués. Le reste du continent n’est pas en reste avec la proéminence de la presse people et des publicités « starisées ». Comme souvent, le système est ambivalent ici. Actuellement, une grande campagne publicitaire gorgée de stars télévisuelles clame « I believe in zero » (comprenez, je crois au zéro). Aucun rapport avec Coca, pour une fois, la campagne plaide pour l’UNICEF, pour une disparition de la mortalité infantile. L’acteur, photogénique, croit que la mortalité infantile peut atteindre zéro si on se mobilise tous, en faisant un gros chèque, bien entendu. Charity business qui (jeunes parents, passez au prochain paragraphe ou ayez un sens de l’humour) oublie un peu vite que la planète est déjà surpeuplée. En plus si aucun
ch’tit n’enfant ne meurt plus jamais comment fera-t-on pleurer dans les chaumières au moment de Noël ? Que ceux qui aiment le goût des larmes se rassurent, il restera toujours la mort plus ou moins programmée de quelques clochards. Pour autant, je considère que le must reste le bébé trouvé dans une poubelle, disons le 23 décembre. Je ferme cette parenthèse. Cette campagne publicitaire est bonne parce qu’elle rassemble les gentilles stars.
Une étoile est aussi le symbole des magasins « Macy’s » qui sont l’équivalent américain de nos galeries Lafayette. Cher mais chic. Tout est gros aux États-Unis, spécialement les cadeaux de Noël. Le budget moyen pour un cadeau est de cinq cent dollars. Sous cette moyenne se cache des milliers de liasses de billets verts menant de nombreuses familles aux emprunts. Les gros sacs Macy’s se multiplient partout en cette période de Noël qui, soulignons-le, apporte aussi son flot d’étoiles (du berger) sur des sapins gigantesques. J’ai pu admiré le plus grand d’entre eux dans la capitale, non pas devant la Maison Blanche mais dans la gare (Union station), qui est une des plus belles gares du monde. A l’image du reste de la ville, elle recèle de statues d’inspiration grecque, des mosaïques dorées et de vitraux magistraux.
Dans cette voie lactée des symboles, mon étoile est certainement celle de la bibliothèque du Congrès. Une divinité éclaire l’entrée du bâtiment (mais aussi le monde) et rappelle cette belle citation du président Jefferson : « La démocratie ne peut s’exercer sans Savoir ». Peut-être changerai-je d’avis en voguant vers Liberty island. Dernière étape, dernier rêve (avant Noël) : New York, NY. Cette ville sera l’objet de mon dernier courriel commun (sur ce blog tourdumonde08.canalblog.com mais vous pourrez retrouver mes humeurs sur bingbangblog.canalblog.com et mes chroniques de la Guyane sur sebchabenguyane.canalblog.com).
D’ici là, je vous souhaite un joyeux Noël, plein de bonheur, de magie et des étoiles plein les yeux.

Amitiés,

Sébastien

PS(tous) : pour ceux qui n’ont trouvé, le drapeau américain compte cinquante étoiles depuis le 4 juillet 1960, suite à l'intégration d'Hawaï le 21 août 1959 comme 50e État.

PS(tous) : je n'ai pas encore répondu à tous mes courriels, merci cependant et que cela ne vous empêche pas de me donner des nouvelles.

PS(amis): quels sont vos plans pour le jour de l'an ? Requête à l'américaine ! Mine de rien, je suis influencé ! Si je peux me joindre à un repas amical, arrosé au champagne et éventuellement avec de jolies femmes passionnées par les voyages et la géographie : je suis séduis !

PS(aux écrivains en herbe et Caroline) : across the universe correspond bien à mon ambivalence face à l’écriture (filez relire les paroles), depuis quelques semaines, je me consacre davantage à mon voyage mais je ne renonce PAS.

PS (Julie M.) : bon anniversaire !

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22 novembre 2008

In bed with Madonna

Bonjour à tous,

le temps est passé si vite depuis mon dernier courriel. Mine de rien, j'ai quitté deux pays. La Nouvelle-Zélande d'abord où je n'ai pas manqué de célébrer la brillante victoire de Barak Obama avec Erika. J'ai été ému et sincèrement heureux de ce résultat. Il prouve que tous les rêves peuvent aboutir et que la méritocratie n'est pas un barbarisme. Le président Obama est parti de rien et à force d'études, de travail, de volonté et de talent, il sera sur la première marche le 20 janvier prochain. Les polémiques et les inquiétudes sont nombreuses, qu'importe, son destin est déjà un symbole.

Arrivé au Japon avec une fièvre persistante qui ne me quittera que rarement pendant mon séjour. Il semblerait que mes dents de sagesse soient responsables. Je comprends vos enfants respectifs et je peux témoigner : ils souffrent ! A Tokyo, heureusement, j'ai résidé dans une auberge douillette, un avant-goût du cocon japonais. La capitale est une vraie fourmilière, vive, bruyante et bouffie de lumières. Vertiges urbains. Tout le monde travaille, beaucoup. Une fois le bureau quitté, seul compte le confort. Le cooconing est la norme dans un intérieur sobre et feutré. Difficile de rencontrer les vrais japonais qui se cloîtrent dans des salons confortables ou dans des salles de karaoké privées.

L'organisation des cybers est symptomatiques de cette société. La salle commune est quasiment inexistante. L'espace est organisé autour de cabines privées de deux mètres carrés composées d'un bureau avec un ordinateur et, inlassablement, d'un siège en cuir. Le tout est fermé par une porte coulissante et baigné par une lumière blafarde. L'ordinateur devient un prolongement du corps. Autre exemple, la chambre capsule. Arrivé à Nagoya avec un jour d'avance, j'ai résidé dans un de ces hôtels capsules pour une nuit. Là encore, la recherche du confort est extrême. Chaque visiteur reçoit un peignoir en soie pour se sentir libre de toutes contraintes vestimentaires. Un sauna, un jaccuzzi japonais (trop chaud), un hammam, un cinéma et des ordinateurs sont proposés gratuitement. Le réceptionniste ne manque pas de vous faire remarquer que du côté homme (ah oui, le Japonais est hyper-macho), une série de films pornos est à disposition.
Chacun peut jouir dans sa capsule personnelle ! Personnellement, ce mélange entre un travail acharné et une jouissance impérative m'a fait pensé à 1984 (le roman d'Orwell): «L'idée lui vint que la vraie caractéristique de la vie moderne était, non pas sa cruauté, son insécurité, mais simplement son aspect nu, terne, soumis. » Je crois que pour cette raison, je ne suis pas prêt pour vivre au Japon.

Ceci dit, pour nuancer un peu, je dois ajouter que les couleurs de l'automne sont les plus belles que je n'ai jamais vues. Sur l'île-sanctuaire de Miyajima, j'aurais pu facilement rester des semaines à photographier chacune des feuilles. J'ai failli manquer le dernier ferry, subjugué par la beauté du coucher de soleil. Véritable émotion esthétique.
L'émotion était aussi au rendez-vous lors de ma visite du parc de la paix d'Hiroshima. Je connaissais le fait historique et j'avais déjà vu les photos, seulement je n'avais pas entendu les écoliers chanter pour la paix et offrir des animaux pliés avec tout l'art de l'origami. Et puis, cette cloche qui retentissait toutes les minutes pour rappeler que le 6 août 1945, plus de 75 000 personnes furent tuées sur le coup.

Décollage pour Los Angeles. Contrairement à ce que dit la chanson, la terre n'a pas tremblée. Pourtant, une petite catastrophe était bien là : un immense feu dans le Nord de la ville. Cinq cent maisons ont été détruites et quelques écoles aussi. Madonna se mobilise pour l'une d'elles, je crois la voir dans une limousine noire (si,si). L'air est saturé de fumées (toxiques) et de sirènes assourdissantes pendant quelques heures. L'enfer serait-il californien ?
Hollywood me persuade du contraire. Les stars, de Welles à Depp, se bousculent sur le fameux boulevard. J'assiste à la première de James Bond avec une des actrices. Une première à Hollywwod, après l'enfer, le paradis. Cette félicité perdure le lendemain quand je visite les studios Universal. Le parc propose des attractions liés aux plus grands films et une visite des studios. Avec l'entrée de base, j'ai pu marché sur Wisteria Lane (celle de "Desperate housewife", une série américaine). Une "entrée plus" permet de sauter la queue (génial, j'aurais dû payer dix dollars de plus...) et une "entrée VIP" permet de voir les coulisses des studios (200 dollars, tout de même). Une "entrée VIP plus" permet de rencontrer une star. Je me suis demandé si une "entrée VIP VIP" existait, avec une nuit avec Madonna (je ne sais pourquoi, elle accapare mon esprit depuis la scène du feu).

Après un dernier karaoké avec des Irlandais, j'ai quitté la cité des anges pour rejoindre San Francisco. Même si les températures sont définitivement moins clémentes qu'à LA, le soleil est bien présent. Aujourd'hui, j'ai loué un vélo pour explorer la côte et traverser le Golden bridge (le pont en or).

Ce congé est passé à une vitesse incroyable et j'attaque mes dernières semaines. Même si je dois le payer au prix fort, je sais que je regretterais pas ma décision. A force de voir le monde, je crois que je commence à le comprendre. J'espère que sans Madonna, vos vies n'en sont pas moins resplendissantes. Amitiés sincères,

Sébastien

PS1 (Montenot's connection): Bienvenue Alexine !
PS2 (Marion et Séb) : Alors ??? J'attends de vos nouvelles avec une vive impatience !
PS3 (Dan, Elsa et les autres): merci pour vos mails respectifs.
PS4 (Tous) : Peace !

5 novembre 2008

En attendant Obama

Je ne sais pas vous mais pour moi attendre est un petit supplice. L'élection américaine n'est malheureusement pas une exception. Je sais que cela semble stupide vue que ce ne sont pas les élections de ma nation. Pourtant, comme tout le monde, je remarque que la nouvelle présidence américaine aura un rôle décisif dans quatre dossiers importants : la crise financière, la guerre en Irak, le conflit israelo-palestinien et la protection de l'environnement.

En plus, rien n'est joué, contrairement à ce que laissent supposer les principaux médias européens. Seul le très sage Bruno Frappat, éditorialiste, souligne " plus personne ne prend soin de laisser voter les Américains avant de conclure ! Comme si nous avions tous bourré les urnes. Peut-être que, dès demain matin, les remarques faites ici apparaîtront incroyablement prudentes, niaises ou étriquées, il n'empêche: un élu n'est élu qu'après une élection, pas avant." L'attente devient encore plus insupportable quand on prend ce recul.

Du coup, je ponctue ma balade dans la capitale de la Nouvelle-ZelandeNouvelle-Zélande (Wellington) de passages sur Internet. Comme le temps ne passe pas plus vite sur la toile, j'en profite pour mettre des photos sur mon blog. Non, non, vous ne rêvez pas ! Courez vite sur mon blog : tourdumonde08.canalblog.com et ajoutez un commentaire, cela me fera plaisir !).

Pour finir, je me dois tout de même de dire quelques mots sur la Nouvelle-Zélande. Le pays est baigné de verdure. Les volcans sont partout présents dans le paysage. L'herbe omniprésente permet de nourrir vaches et moutons qui font des taches de couleurs sur mes cliches de verdure.

Auckland est cerne de volcans et ceux-ci étant protégés, il est très facile de se retirer prendre un bol d'air, même dans cette grande ville. Le promeneur qui n'aimerait pas les pentes doit absolument éviter la Nouvelle-ZelandeNouvelle-Zelande

Rotura est un havre de verdure qui ne sent pas la rose ! Les bains chauds et les geysers sont agréables mais l'odeur de soufre est omniprésente.  Rotorua est également le coeur de la culture Maorie ; les touristes partagent la musique et les danses traditionnelles (le fameux "Haka", pour ceux qui suivent les matchs de rugby avec les All blacks) ainsi que le « Hangi » (repas Maori traditionnel cuit au four dans la terre). La région est réputée pour sa très bonne pêche à la truite. Sans doute l'une des régions les plus touristiques de l'île du Nord. Le lac de Taupo semble être un des décor du fameux film "Et au milieu coule une rivière".

Wellington, malgré son statut de capitale, est paisible comme une ville de province. Ainsi, il semble impossible de trouver un bar ouvert après deux heures du matin. Heureusement, le lieu possède d'autres avantages dont un front de mer absolument superbe. J'ai passé une journée entière à le parcourir sans véritablement faire le tour, bercé par le vent qui ne tombe jamais.

Ce soir, je retrouve une amie, rencontrée à Amsterdam voilà huit ans (déjà !). Une fête est prévue. Espérons que nous trinquerons à la santé d'Obama. Je prendrai un verre à votre santé, dans tous les cas.

Soyez sages mais pas trop,

Amicalement,

SC 

4 novembre 2008

Printemps sucré

Le printemps est souvent synonyme de changement de temps, avec quelques averses. A Wellington, le soleil joue effectivement à cache cache avec les nuages et les bourrasques de vent sont fréquentes. Par contre, belle satisfaction, le printemps est aussi la saison des fraises. Je mange donc cinq cent grammes de ce met délicieux en écrivant cette brève. Salutations sucrées !

26 octobre 2008

L'art d'être un artiste

Chère famille, chers amis, chers collègues,

« Comme la vérité, l’art est aux côtés des opprimés » selon Malcom X. Hasard du calendrier, j’ai eu la chance d’être à Melbourne pour le festival international des arts. Flânant d’expos en expos, je me suis interrogé sur la définition de l’art. Pour moi, l’art est d’abord une mise en perspective aboutissant à un sentiment ou une interrogation. Douze années après mes cours de philo, je continue de penser qu’ils furent essentiels dans mon parcours intellectuel mais j’ai encore du mal à définir de simples concepts comme l’Art (avec une majuscule).
Une expo en particulier m’a interpellé. Celle de deux artistes nommés « Crooked rib and Aerosol Arabic ». Sur le papier, l’idée de permettre à un collectif de jeunes de s’exprimer sur « la condition de jeunes musulmans de Melbourne » m’est apparue comme audacieuse.
Pourtant, quand je suis arrivé dans l’allée, je n’ai vu que deux musulmanes voilées peignaient un graffiti sur un mur suintant la crasse. J’ai eu ce recul (arrogant ?) me disant est-ce cela l’art ? Deux musulmanes brandissant deux bombes de peinture bon marché pour démontrer qu’elles aussi peuvent être des rebelles. Pour moi, cela ressemble plus à un cliché luttant contre un autre cliché. Il semblait naturel de penser que des femmes voilées peuvent faire ce qu’elles veulent. Mais mine de rien, je me suis alors interrogé sur la définition de l’art. Mission accomplie ? L’art doit-il avoir une mission ? Je n’ai pas tardé à quitter les « ispicces de counnasses » trop silencieuses, pour rejoindre une autre expo. Plongé dans une salle obscure (j’aurais préféré un cinéma) , l’exercice consiste à observer un hologramme pendant vingt longues minutes. Non, non, rien d’autre ! Le guide du festival résume
l’œuvre ainsi « un exemple touchant de la force de la foi ». Tu m’étonnes, il faut sans doute avoir la foi pour voir la beauté là où se trouve un vulgaire halo de lumière numérique !
Plus prosaïquement, la ville de Melbourne est classiquement classe. Un plan traditionnel, en damier, avec de bons gros bâtiments au style victorien (colonial, en somme). J’ai aussi aperçu une divine lumière dans les cathédrales St Paul et St Patrick. De nombreux parcs donnent une vraie fraîcheur à la ville, principalement le parc botanique qui fait le bonheur des petites vieilles qui scandent les noms latins de roses contemporaines.
   n770292718_843128_4939Comme à Sydney, les plages bordent la cité. Celle de Brighton avec ses cabanes colorées est ma favorite parce qu’il est possible de trouver un petit coin de paradis silencieux à l’angle d’une foule tumultueuse mais distrayante. L’océan était gelé, ce qui ne m’a nullement empêché de me baigner dans une eau vraiment limpide.
Le clou de mon séjour ici restera sans doute l’expédition sur l’île Philippe, à deux heures de route de Melbourne. Sur des rivages herbeux, il est possible de croiser la nature australienne. Les wallabies d’abord que je pourrais regarder sauter pendant des heures. Ensuite les mouettes qui, pour une fois, étaient touchantes, surtout avec leurs petits, dans leurs habitables naturels, au cœur d’une réserve protégée. n770292718_843134_6529Last but not least, les plus petits pingouins du monde qu’il faut attendre longuement, lové dans un coin de plage. Au coucher du soleil, ces petits êtres hauts de trente centimètres sortent de l’océan et remontent péniblement la plage (avec cette marche typique) pour aboutir aux dunes protectrices. Le cri de ralliement est touchant et n’importe qui serait tenté de les guider en criant : « Par là, petiot ! ». Il faudrait bien évidemment dire quelques mots sur la reproduction des pingouins et sur l’imagination érotique (voire pornographique) de cette espèce. Seulement, mon crédit arrive à son terme et je vais devoir rendre cet ordi. Tiens une idée : diffuser un film sur la reproduction des pingouins dans une salle obscure. Le visiteur sera forcément amené à s’interroger et je serais catalogué comme artiste.
En attendant le vernissage, je vous souhaite d’atteindre « la paix et la prospérité » promises par la région de Victoria. Que l’art illumine vos vies. Amitiés.

Sébastien
PS 1 : bienvenue Alessio sur cette planète assez chouette !
PS 2 : Alain, une piqûre de rappel est encore possible.
PS 3 : J'attends de vos nouvelles !

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13 octobre 2008

Téméraire mais juste un peu !

Petit tour à la plage aujourd`hui. Le vent était démentiel, j`ai regretté de ne pas savoir surfer et de ne pas avoir de planche. Ceci dit, l`office du tourisme local avait hissé  le drapeau noir, synonyme de fort vent et de présence possible de requins. Avec les brise-lames, je me suis dit que les requins avaient bien peu de chances d`être sur cette plage. En plus, l`eau était bien chaude et j`ai du mal à résister à la mer, surtout quand elle est bien bleue. Difficile pourtant d`oublier Les dents de la mer ! Personne ne se baignait et une attaque de requin avait fait les gros titres la semaine dernière.

white_shark_zoomConclusion : j`ai testé l`eau jusqu`à la taille avec un léger frisson des que j`étais frôlé par une algue...Téméraire mais juste un peu !

5 octobre 2008

De la mer dans la tête

Bonjour a tous,

il est 7H en métropole (16H à Sydney), je lis vos nouvelles du lendemain. La crise, Sarko, les nuits blanches, blablabla...Je ne sais même plus pourquoi je regarde. Le temps est pluvieux ici mais les Sydney-siders ont l`air encore plus joyeux, plus souriants et plus festifs que jamais. Il faut dire qu`ils sont en vacances jusqu`à mardi et qu`ils savent vraiment célébrer l`évènement. L`actualité ici est uniquement sportive. Au programme, du rugby, du foot, du cricket et du surf. La ville est aussi couverte de groupes de musique. Hier, j`ai pu assister gratuitement à un concert de jazz et à une grande fête salsa. A cette occasion, j`ai pu constater que les Australiens swinguent aussi bien que les Brésiliens !

blog4Précédemment, j`ai bien sûr visité le grand opéra(photo ci-dessus, empruntée au site archipels.ca). Comme Thalès en son temps, Jorn Utzon a été obnubilé pendant de longues semaines par les proportions exactes à donner à son oeuvre. la légende dit que la solution lui serait apparue lors d`un rêve. Le promeneur que j`ai été n`a pu que constater et apprécier l`harmonie régnant sur le lieu qui s`avère être un parfait terrain de chasse photographique. D`autant que les céramiques qui composent l`édifice réagissent à la lumière et son intensité. A peine la tête tournée que l`opéra prend une autre teinte. De quoi donner le tourni au photographe amateur ! Enfin, l`acoustique est extraordinaire. En s`inspirant des théâtres grecs, l`architecte permet aux artistes de chanter ou jouer sans aucun micro. J`ai testé, trente secondes, ça fonctionne !

En dehors de Bennelong Point, la ville ressemble bien à une mégalopole traditionnelle avec une foret de buildings et une tour (voir la brève du 5 octobre à ce propos, sur mon blog) dominant l`ensemble. Seulement, les OZ ont su préserver les bâtiments fin XVIIIe, XIXe. Certains semblent sortir d`un décor de western. L`ambiance de quartier est bien préservée. Il fait bon vivre à peu prêt partout dans cette ville, surtout avec les parcs, les pubs et les cybers situés à chaque coin de rues.

Si l`Australie est aussi agréable c`est bien certainement pour la tolérance de son peuple. Tout le monde est bienvenue ici et il ne s`agit pas d`une formule publicitaire. Chacun pourra trouver sa place. La religion, la sexualité, la couleur de peau et les origines ne comptent que si vous le souhaitez. Les Australiens aiment à dire que le pays est une terre d`accueil et c`est vrai. Aujourd’hui, l’Australie compte près d’une centaine de communautés culturelles distinctes réparties entre 4000 organisations ethniques. Le recensement de 1991 faisait apparaître les conclusions suivantes: 2,5 % des Australiens nés à l'étranger étaient nés en Grande-Bretagne et en Irlande, 30 % venaient d'autres pays européens et 21 % provenaient d’Asie et du Proche-Orient. Cette immigration multiethnique explique pourquoi l’Australie est tentée, depuis quelques années, de se transformer en république.

Enfin, Sydney possède en même temps une classe britannique (qui fait que tout le monde se tient droit et peut sortir avec un parapluie sans avoir l`air d`un clown) et une vraie liberté corporelle (les OZ marchent souvent pied-nus ou torses-nus). Sans doute parce que la plage n`est jamais loin. L`une des grandes caractéristique de cette ville est bien de vivre avec la mer dans la tête. Les plages, les ferries et magasins de surf sont omniprésents et, si l`ensemble de population ne surfe pas, elle l`a fait ou va le faire.

Pour ma part, je vais rejoindre les terres. Sur ma route pour Adelaide (nom, propre, que je ne sais pas prononcer avec l`accent aussie). Vingt-deux heures de bus. La route des vins, au bout du chemin.

J`espère que ce courriel vous trouve tous dans une forme inhabituelle et dans un bonheur certain. J`ai hâte de pouvoir vous lire, les uns et les autres.

Amicalement,

Sébastien

PS (tous) : j`ai mis des photos de la Chine et de Macau sur facebook, pour les amateurs !

PS (tous) : non, je n`ai pas encore essayer le surf...

PS (Enzo et Sandra) : Alors ??!

PS(Céline): Bienvenue sur facebook !

PS(tous) : je veux bien des commentaires sur mon blog !!!!

5 octobre 2008

Un clochard m`a dit

There are men who struggle for a day and they are good.
There are men who struggle for a year and they are better.
There are men who struggle many years, and they are better still.
But there are those who struggle all their lives:
These are the indispensable ones. Bertolt Brecht

4 octobre 2008

Prendre de la hauteur (en Australie ou ailleurs)

Bonjour a tous,

personnellement, j`aime bien l`idee d`etre un "citoyen du monde". Seulement, il faut etre realiste, mon passeport et mon accent me collent a la peau. Pendant ce voyage, je peux donc etre considere comme un touriste.

Etymologiquement, le mot signifie "personne faisant un tour" dans un pays inconnu alors. Le dictionnaire de l`Academie precise que le touriste est celui ou celle qui voyage en amateur. Faire du tourisme, c`est donc enrichir ses connaissances.

Pour cela, le voyageur recourt de plus en plus a un guide qui dresse des palmares des lieux inevitables. Apres presque un mois de voyage, je constate que les hauteurs d`une ville sont incontournables. Les exemples sont nombreux la tour Jin Mao a Shanghai, le sommet Victoria a Hong-Kong, la tour de Sydney et puis bien sur la tour Eiffel. Les visiteurs se comptent par millions voire par milliards. Des lors, j`ai l`impression que le touriste n`est plus celui qui fait un tour mais celui qui grimpe dans une tour.

Pour moi, chemin vers la piete etait compose d`ascensions. En montant des marches, l`Homme peut comprendre conscience de sa condition d`Homme. Plus prosaiquement, je dirais qu`une bonne ascension favorise l`admiration d`un lieu, religieux. Je l`ai verifie au temple des mille Bouddhas, a Hong-Kong. Apres avoir grimpe mille marches bordees de Bouddhas dores, sous un soleil de plomb, le monastere, plutot modeste, m`a paru divin. S`il avait ete situe en ville, je l`aurais sans doute a peine remarque.

Pourtant, avec l`apparition des ascenseurs, la donne a change. Bien sur, les visiteurs de tour font la demarche de venir mais ils ne fournissent aucun effort. En haut de cette tour, ils bombardent de photos, mangent une glace trop chere sous une clim trop forte et, apres trois petits tours, s`en vont. Que retiendront-ils de leur visite ? Pour etre sur, j`ai pose la question a quelques personnes dans les trois dernieres villes visitees. La reponse est sempiternellement la meme : " c`est grand, c`est beau". 

1 octobre 2008

Le prix de la santé

Ayant attrapé une petite otite, j`ai dû consulter un médecin, en Chine d`abord, avant de partir. La médecine traditionnelle chinoise s`est vite avérée inefficace. Désolé si je brise des rêves d`une médecine idéale en Chine ! Au bout de deux jours de souffrances, j`ai bien dû reconnaître que les points de compression et les poudres végétales étaient inefficaces, sur moi en tout cas. Je suis donc allé aux urgences à Macao. Le prix de la consultation et des médicaments s`élèvent à 17 euros (la première visite m`avais coûte 20 euros).

Seulement, comme je n`avais que deux jours d`antibio, j`ai à nouveau consulte une médecin ici à Sydney. Cette fois, il était recommande par l`ambassade. Prix de la consult et des medocs : 60 euros ! Doit-on en conclure que le communisme a encore quelques bons cotes ? Je vous laisse seul juge. SC

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